BOIS-SAINTE-MARIE
Les Babin et la tapisserie, une histoire de famille
le
05/04/2015 à 05:00 | Fanny Guiné Vu 106 fois
Pierre-Adrien
Babin travaille dans son habitation en attendant d’ouvrir son
atelier en plein cœur du village. Photo F. G.
La
restauration de sièges anciens reste la principale activité du
tapissier. Photo DR
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Formé
à Lyon, Pierre-Adrien Babin s’est installé dans le Brionnais pour
continuer son activité singulière de tapissier décorateur.
Précision,
patience, œil avisé, la recette paraît simple pour être un bon
tapissier décorateur. Pierre-Adrien Babin, professionnel depuis cinq
ans, perpétue un métier ancestral, qu’il considère comme un art.
« Je ne fais pas de la tapisserie pour les murs, je restaure les
sièges anciens ou contemporains, les rideaux, selon les goûts des
clients », précise le jeune homme de 28 ans. En attendant la fin
des travaux de son atelier, Pierre-Adrien travaille dans sa maison de
Bois-Sainte-Marie : « Entre dégarnissage et pose du nouveau tissu,
25 heures de travail sont nécessaires pour rénover chaque pièce.
C’est un exercice long qui mêle minutie et décoration mais je
suis un passionné. »
Un
siècle de tradition familiale
Originaire
de Saint-Julien-de-Civry, sa passion pour la décoration lui a été
transmise par son grand-père, lui-même tapissier reconnu de
Paray-le-Monial. « Depuis tout petit, je baigne dans cet univers. La
tapisserie est une histoire de famille depuis plus d’un siècle !
Mais je n’avais jamais pensé en faire mon métier. »
Après
des études d’infirmier et un détour par le commerce,
Pierre-Adrien se lance sur le tard, et non sans appréhension : «
J’ai fait une formation de tapissier d’ameublement à 22 ans puis
j’ai ouvert mon atelier en plein Lyon. Lors de la première
livraison, je n’ai jamais autant sué de ma vie », poursuit-il.
Après
quatre ans d’activité, il vend son local et s’installe dans le
Brionnais « pour fuir Lyon et ses loyers exorbitants », et se
rapprocher de sa famille. Fort de son nom et grâce au
bouche-à-oreille, il se crée un réseau dans la région et œuvre
pour un public assez diversifié depuis le début de l’année. «
Les personnes désirent rénover des pièces qu’ils ont héritées
de leurs proches, il y a souvent une connotation sentimentale »,
explique le tapissier d’ameublement, aussi décorateur d’intérieur
sur demande.
Pierre-Adrien
Babin possède plusieurs cordes à son arc. Outre son activité «
quasi artistique », il consacre une partie de son temps à
l’enseignement de sa passion dans un lycée professionnel à Lyon.
« J’adore transmettre mes connaissances sur la tapisserie.
Combiner mon activité professionnelle avec l’enseignement, c’est
un compromis qui me plaît », avoue Pierre-Adrien, qui envisage de
donner des cours comme loisirs dans notre région.